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L'histoire de Mouzeil



Mouzeil est une petite commune de Loire-Atlantique, tant par la taille que par la population. La plus petite du canton, mais pas la moins chargée d'histoire. Ne remontons pas à MOSELUM, sans doute minuscule bourgade Gallo-Romaine, contentons-nous des 7 à 800 dernières années, période qui a donné son caractère au village que nous connaissons.
Car, chaque village a une âme, différente de celle du village du voisin, fruit d'une histoire qui l'a façonnée, conjonction d'équilibres économiques, d'équilibres sociaux, mais aussi de faits, drames, fêtes ou simples faits divers qui ont marqué la vie locale, ou imprégné l'inconscient collectif. Ils ont été consignés ou simplement transmis par la tradition locale de manière plus ou moins exacte, mais qu'importe.
De l'histoire de Mouzeil, que peut-on retenir ? Quels éléments ont été déterminants ?
Tout d'abord, une présence moins forte que dans beaucoup de communes de familles nobles, tout au plus deux. Noblesse réelle des Chomart, Seigneurs des Hommeaux au XIVe siècle ; petite noblesse des Charbonneau (ou « de Charbonneau ») un peu plus tard. Présence incontestablement moins fréquente qu'à Ligné ou Couffé, les communes voisines. Ceci a conduit assez rapidement à une relative division de la propriété foncière, avec l'émergence de quelques familles de petites bourgeoisies. On en retrouve encore les noms.
Mais dans ce paysage rural vont apparaître rapidement les mines de charbon et les carrières à chaux. Cette activité et la population ouvrière qu'elle a attirée ou générée a incontestablement ouvert très tôt l'esprit mouzeillais.
Aussi, la Révolution de 1789 a-t-elle été vécue presque sereinement dans la commune. Peu ou pas d'opposition à la République. Un prêtre assermenté relativement accepté par la population. Quelques drames bien entendu, inévitables mais sans doute dus plus aux circonstances, qu'à de véritables oppositions au sein de la population. Pas vraiment de massacres républicains, pas non plus d'exécutions de notables. La population semble déjà avoir quelques qualités de tolérance.
Puis c'est la période glorieuse qui voit la commune se couvrir de puits de charbon et sa population croître rapidement. Plus de 1600 habitants au milieu du XIXe siècle pour à peine plus de 1850 hectares de superficie, Mouzeil est l'une des communes industrialisées de la région, avec une importante activité minière qui attire une population nouvelle venant d'un peu partout, notamment des bassins miniers de l'Est et du Nord de la France. Population qui tout en ayant son mode de vie, ses traditions très différentes de celles des paysans, vit en bonne harmonie avec eux. D'ailleurs, les mariages mixtes ne sont pas rares.
C'est aussi l'époque des carrières à chaux, des fours et de ses chaufourniers dans le secteur de Cop-Choux.
La fermeture progressive des mines à la fin du siècle dernier sera un drame qui provoquera un véritable exode de la population.
Pendant la même période, l'agriculture est relativement prospère. Petites exploitations de polycultures permettant une relative autosubsistance. Seules quelques grandes fermes continuent d'appartenir aux châtelains et aux notables. Le reste appartient à quelques agriculteurs aisés mais aussi à de tous petits exploitants.
Zone de bocage où l'on pratique élevage et cultures de subsistance, mais qui compte aussi d'importantes superficies de vigne que le phyloxera détruira partiellement à la fin du siècle dernier.
Au plan politique, la situation est originale. Peu ou pas de nobles dans la conduite des affaires de la commune, mais plutôt des notables ou des agriculteurs aisés. L'esprit républicain est fortement ancré et s'exprimera en matière scolaire, notamment lors de la séparation de l'église et de l'état.

